Unspoken-Naissance de l'ange noir par Zéro

Qui dit lecture dit forcément écriture, alors je vous propose de lire mon roman même si il est inachevé jusqu'alors, je vous laisse lire quelques Chapitres, vous n'aurez qu'à me dire ce que vous pensez ici même et si voulez que je continu à poster la suite chaque semaine.




Prologue




Il y a un démon en chaque être humain, le contraire est moins sur ...

C'était un Mercredi, le jour où je sortais enfin de cet orphelinat. Je me trouvais à l'infirmerie pour passer la visite médicale obligatoire qui permettrait à mes futurs parents adoptifs de repartir avec moi. J'étais assis sur la table avec juste mon caleçon sur moi, je balançais mes jambes en attendant le docteur qui se faisait attendre depuis vingts minutes au moins, car en effet à dix huit ans, j'étais pressé de partir d'ici. Il ne faisait pas bien chaud dans ce cabinet et aussi court vêtu que je l'étais j'aurais vite fait d'attraper quelque chose, les murs étaient tous peint en bleu, et pas une plante ni un tableau ne venait décorer cet endroit stérile.

C'est alors qu'il fit enfin son entrée avec un bloc note dans ses mains, il s'avança vers moi avec un sourire amical tout en posant à coté de moi ce qui semblait être mon dossier médical. Sans dire un mot il sorti d'un de ses placards son stéthoscope ainsi que d'autres engins afin de confirmer le fait que j'étais en parfaite santé, car il faut dire que depuis que j'étais ici, c'est à dire depuis toujours, je ne suis jamais tombé malade ou quoi que ce soit. Alors qu'il faisait je ne sais trop quoi dans mon dos, je lisais mon dossier. Yeux jaunes dorées probablement dû à un abus d'alcool de la mère biologique, cheveux mi-long noir gras, un mètre soixante quinze, soixante six kilo-gramme, signe distinctif: absence de nombril possiblement dû à une intervention chirurgicale peut de temps après la naissance.
Je ne comprenais pas vraiment les dernières lignes mais apparemment cela me distinguait des autres, mais après tout pourquoi m'en préoccuper, ce dossier médical était mon billet vers la liberté, car il faut replacer les choses dans leur contexte, j'ai déjà tenter de fuguer au par avant. Malgré tout ces échecs je ne restais jamais sur ma fin, ce qui a valu au foyer pour orphelins une mauvaise réputation, allant jusqu'à mettre en place des moyens drastiques pour nous garder en "cage".

Le médecin me demandais de respirer profondément, d'ouvrir la bouche de me tenir sur un pied ainsi que d'autres gymnastiques toujours dans le but de se conforter du fait que j'étais en parfaite santé. Il lui fallu tout de même une bonne heure pour vérifier tout ce qui était inscrit sur mon dossier, c'est seulement après cela qu'il m'autorisa à me rhabiller avant d'aller attendre ma nouvelle famille d'accueil dans le hall. Attendre, toujours attendre, encore et encore. J'ai attendu 18 ans que quelqu'un vienne me sortir de cet enfer biblique dans le quel seul vivaient les nones et les curés et où tout les enfants ont un rêve commun: Partir. C'était la seule motivation de chacun, la seule chose qui faisait que nous avions la force de nous lever le matin et nous endormir en paix le soir. Quel enfant pourrait se satisfaire d'une vie comme celle ci ?Aucun à mon avis.

Je venais de remettre ma chemise grise par dessus mon tee shirt, ainsi que mon jean délavé, je renfilais mes chaussures trop grandes pour moi tout en sautillant vers la salle d'attente où j'espérais enfin rencontrer ma nouvelle famille. Je m'assaillais sur une vieille chaise en osier devant l'accueil, l'infirmière derrière le comptoir était en train de se limer les ongles tout en me regardant avec un léger sourire comme si elle était gênée par ma présence, c'est alors qu'elle reposa sa lime à ongle, toujours en me regardant. Quelque chose devait surement la déranger chez moi, je me passais la main dans les cheveux, dégageant mon visage pour y voir un peu mieux, c'est alors que la femme toussota et détourna son regard de moi, cette fois il était bien clair quelque chose chez moi la dérangeait.

Le temps semblait ralentir de plus en plus, pourtant cela ne faisait que cinq minutes que j'attendais, c'est alors que des milliards de questions me traversèrent l'esprit. Comment étaient ils ? Avaient ils une grande maison ? Peut importe, même si un grand jardin ne serait pas pour me déplaire. Seront ils heureux avec moi où me ramèneront ils ici après une voir deux semaines ? Tant de questions et pourtant seule une chose était capable de me répondre, c'était le temps.

Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir, tout mes sens se mirent en éveil, mon cœur tambourinait à l'intérieur de ma poitrine, criant, hurlant, près à bondir hors de ma poitrine retrouver mes sauveurs. Mes jambes étaient paralysées par l'excitation, mes yeux me brulaient et ma vision se brouilla a cause des larmes qui montaient avec l'émotion. Ils se rapprochaient, ce n'étais plus qu'une question de secondes maintenant, rien ne pouvait entraver la venue de ce moment si parfait maintenant, c'est alors qu'ils apparurent, un homme et sa femme.

Elle était d'une beauté extraordinaire, le teint rosée, ses cheveux dorés ondulaient sur ses épaules tel une cascade ensoleillée, ses lèvres fines et couleur cuivre laissaient échapper un sourire radieux. La pureté de son regard clair me faisait frissonner de la tête aux pieds et la grâce de ses gestes la rapprochaient plus du divin que de l'humain. Quant à lui, il était un peu plus grand qu'elle, son regard avait quelque chose de chaleureux et rassurant, ses traits était saillant, lui donnant un air protecteur. Ses cheveux noirs coiffés en arrière laissaient apparaître une cicatrice sur son front.

Tout deux me lançaient un regard affectueux avant d'aller parler à l'infirmière. La femme sorti de son sac à main une liasse de dossiers, je m'approchais lentement sans trop oser les déranger tout en les admirant comme si c'était la première fois que je contemplais le ciel. Tout en eux était parfait, je ne savais plus si je rêvais où si c'était la réalité, mais peut m'importait, pourvus que ce moment ne s'arrête jamais. La femme parla la première.

- Bonjour, excusez nous du retard, nous venons pour le jeune Seth.

Mes yeux s'écarquillèrent, j'étais comme paralysé, c'était belle et bien mon nom que je venais d'entendre, ils étaient bien là pour moi. Je voyais l'infirmière leur parler, ses lèvres bougeaient mais je n'entendais rien, j'étais pris d'un vertige, mes jambes ne pouvaient plus supporter le poids de mon corps.

Je sombrais lentement dans un abîme de bien être et de laisser allé, je me sentais enfin libéré. Mais ma chute fut vite rattrapé par l'homme, qui m'aida rapidement à me rassoir sur la chaise en osier et retourna à l'accueil en s'assurant que j'allais bien. Je me sentais déjà chez moi au près d'eux, ils remplirent quelques papiers, avant de revenir vers moi. La jeune femme se baissa à ma hauteur, me regarda droit dans les yeux en écartant mes cheveux de devant mon visage en me disant.

- Quels beaux yeux pleins de vitalité et de joie.

A ces mots elle me pris dans ses bras tel que j'avais imaginé l'étreinte d'une mère. Mes bras se lovèrent eux aussi autour d'elle et à mon tour je la serrais contre moi, heureux de sentir enfin la présence de quelqu'un éprouvant de l'affection pour moi, tout était parfait, rien ne pouvait plus me défaire d'eux.
Je me sentais enfin léger, après un long moment elle se releva et me pris par la main,et tout trois nous sortîmes du bâtiment où se trouvait l'infirmerie pour arriver dans la cour où jouaient quelques un de mes amis.

Certains étaient assis à l'ombre des arbres qui se trouvaient tout autour de la cour et tous me regardaient avec un soupçon de tristesse dans leur regard, ainsi qu'une pointe de joie. La joie de voir un des leur enfin trouver le bonheur auprès d'une famille, les seuls qui ne semblaient pas ravis de mon départ, étaient les frères et sœurs qui dirigeaient l'orphelinat. Je me dirigeait avec eux vers le portail derrière le quel se trouvait leur voiture. Elle était noire et brillait au soleil, je n'avais pas eu l'occasion d'en voir beaucoup durant toute ma vie, mais elle n'avait pas l'air d'avoir couté peu chère. Mon nouveau tuteur m'ouvris gentiment la porte arrière tandis qu'un des frères apporta ma valise jusqu'au coffre de la voiture, tous montèrent à bord et une fois les portes fermées, nous partîmes.

Je me retournais et regardais l'orphelinat s'éloigner de plus en plus dans cette campagne, au fur et à mesure je me sentais renaître, comme reposé, libéré d'un poids que j'avais trainé pendant trop longtemps. Je me tournais finalement face à la route, contemplant le chemin du bonheur filant devant moi.